Buena onda : mon projet yoga et musique

 

Non, le yoga n’est pas que de la méditation en position du lotus sur un tapis.
Il comporte une grande variété de disciplines et pour tous les niveaux. J’ai la chance d’avoir à mes côtés un DJ français adepte d’une vie saine. Une alimentation végétale, activité physique tous les jours. Un mode de vie moins matérialiste pour davantage se tourner vers les autres. L’idée nous est venue de conjuguer nos deux passions en proposant aux élèves yogis de s’immerger dans la musique au travers des postures. Une expérience qui ravive les sens. Notre projet Buena Onda est né.

Des respirations profondes. Des gestes lents et précis.
L’esprit s’émancipe en pleine conscience pour se concentrer aisément sur chaque mouvement. La musique ajoute des vibrations aux confins du corps et ses moindres tissus. Mais pas seulement.

Il construit généralement un set musical de yoga de la manière suivante : de l’ambient pour apaiser l’esprit trop souvent chahuté par les affres du quotidien. Parfois même du drone ambient avec des bourdonnements, des grappes sonores appelées clusters pour faire le vide en soi. Puis il monte progressivement en intensité avec de la Deep Techno, pour son côté mental et expansif. Les infrabasses jumelées à des nappes atmosphériques confèrent une sensation de bien-être hautement libératrice pendant l’effort des postures.
Comme si, d’un coup, nous étions happés et flottions au-dessus du monde. Une énergie formée ex-nihilo qui vous embarque dans des landes désertiques et des plaines reculées où aucune activité humaine ne vient perturber les flux et reflux des vagues et du vent.

Moi, en maîtresse de cérémonie


Je donne des options sur chaque posture pour ne laisser personne au bord du chemin. Les muscles se tonifient. Les tendons mobilisent sous la contrainte tous les os du corps. Lorsque la série de flows s’achève, il ralentit doucement le rythme de la musique pour se caler sur les battements du cœur.

L’enregistrement d’un ruisseau qui coule là, tout près. Ou bien d’une forêt grouillante d’insectes et autres vertébrés. La chute infatigable d’une cascade. Une conversation au loin. Des notes qui durent et s’étendent dans une quasi-infinité. Je conclus le voyage par un shavasana, cette position allongée sur le dos, paumes tournées vers le ciel. Le corps s’ancre dans le sol, en harmonie avec la terre.

Nous parcourons ainsi les festivals, les bars, les lieux alternatifs, les rooftops. Le tapis est le portail de ce sanctuaire. Buena Onda en est la clé.